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Une équipe experte fait battre le cœur des plateformes technologiques

3 questions à…

Dominique Santiard-Baron
Dominique Santiard-Baron
Secrétaire générale de l’Institut de la Vision

— Quelle est la place des plateformes technologiques au sein de l’institut ?

Dominique Santiard-Baron : Les plateformes, entièrement mutualisées, sont la colonne vertébrale de l’Institut de la Vision : elles accélèrent la recherche, pérennisent et diffusent les expertises. Elles incarnent la dimension collaborative et matérielle de la science, qui confronte les hypothèses à la réalité pour faire émerger des innovations. Nos plateformes se sont construites de façon organique, à l’initiative des chercheurs pour répondre à leurs besoins et partager leurs expertises. Toutes sont coordonnées par un responsable scientifique issu d’une équipe de recherche. La plateforme Phénotypage cellulaire et tissulaire, créée en 2011, en est un bon exemple : elle n’a cessé de s’enrichir en technologies et en compétences, au bénéfice de tous.

— Quelle est l’histoire de la plateforme Phénotypage cellulaire et tissulaire ?

D.S.-B. : La plateforme est née du besoin fondamental des biologistes de caractériser les cellules étudiées. Elle permet d’isoler les cellules, mais surtout de les caractériser individuellement, en déterminant, par exemple, tous les gènes exprimés via le séquençage Single-Cell. Cette technologie permet d’étudier l’évolution de l’expression génique au cours du développement de l’œil, mais aussi en contexte pathologique. Issue de l’équipe de Christophe Baudouin et de l’expertise en cytométrie développée par Françoise Brignole et Luisa Riancho (responsable opérationnelle), elle a été structurée grâce aux collaborations, puis consolidée sous la direction scientifique de Xavier Guillonneau et Cécile Delarasse (équipe Inflammation et immunologie dans les pathologies de la rétine), avec l’arrivée de deux ingénieurs spécialisés : Sébastien Augustin (biologie moléculaire) et Frédéric Blond (bio-informatique).

— Quels projets ont été accompagnés par cette plateforme ?

D.S.-B. : Plusieurs équipes de l’Institut bénéficient de son expertise. Elle a notamment permis de mieux comprendre les mécanismes inflammatoires impliqués dans la DMLA, en identifiant le rôle des monocytes spléniques, et en ouvrant la voie à de potentielles stratégies thérapeutiques pour prévenir la cécité. Outil essentiel pour décrypter les mécanismes moléculaires des maladies rétiniennes et développer des traitements ciblés, la plateforme Phénotypage cellulaire et tissulaire doit toujours être à la pointe de l’évolution des technologies, adapter les méthodes, lever les obstacles techniques. Son fonctionnement souple (accès libre ou accompagné) permet de répondre aux besoins spécifiques de chaque projet, de l’échantillon à l’analyse des données. 

« Nos plateformes se sont construites de manière organique, à l’initiative des chercheurs. »