Édito du Directeur
Garder le cap de l’excellence et accélérer la recherche
Chaque jour, à l’Institut de la Vision, une conviction nous anime : préserver ou redonner la vue, c’est conserver ou rendre aux individus ce lien si particulier et fondamental au monde. Cette idée guide nos pas, nourrit notre exigence, et donne du sens à nos efforts.

L'année 2024 a été marquée par l’évaluation internationale extrêmement positive de l’Institut de la Vision émise par le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCÉRES) comme l’un des leaders internationaux en ophtalmologie et en vision à l’origine d’une recherche translationnelle très innovante. Cet aspect translationnel se traduit actuellement par plusieurs essais cliniques en thérapie cellulaire et thérapie génique en cours actuellement à l’Hôpital national des 15-20. Pour accélérer les avancées scientifiques, nous avons établi cette année de nouveaux partenariats industriels et internationaux comme avec le Kobe Eye Hospital (Japon) ou le Pittsburgh Vision Institute (États-Unis).
Nos recherches progressent, notamment sur des maladies complexes comme la DMLA. On comprend aujourd’hui de mieux en mieux les mécanismes à l’œuvre, et notamment le rôle central de l’inflammation, mis en lumière grâce à des travaux croisés, comme l’étude de patients parkinsoniens ou ceux ayant subi une ablation de la rate. Ces découvertes de l’équipe de Florian Sennlaub ouvrent des perspectives thérapeutiques car la découverte d’un mécanisme moléculaire permet de dessiner de nouveaux agents thérapeutiques pour ralentir voire stopper le processus neurodégénératif.
Mais ces avancées n’existeraient pas sans un socle solide de recherche fondamentale. Dans le cas de la DMLA, il fallait par exemple expliquer pourquoi certaines modifications génétiques prédisposent les patients à la maladie. C’est en comprenant finement le fonctionnement des cellules visuelles, en conditions normales et pathologiques, que nous pouvons anticiper, prévenir, ou réparer les dysfonctionnements qui altèrent la vue. Ce travail rigoureux est au cœur de notre engagement.
Vaincre la cécité a un coût. Il nous faut en effet maintenir notre niveau d’excellence scientifique, attirer et former de nouveaux talents, renouveler les équipes, investir dans des infrastructures de pointe, procurer les moyens financiers de la recherche au quotidien. Un institut est de fait un organisme vivant dont le dynamisme est le garant de sa pérennité. Dans un contexte international hautement compétitif, où les meilleurs instituts se disputent les ressources et les talents, il est donc essentiel de consolider notre modèle. La reconnaissance de notre leadership par le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur nous honore et nous engage : elle souligne l’importance de renforcer l’Institut de la Vision dans le paysage de la recherche.
Car nous le réaffirmons : la perte de vision n’est pas une fatalité. Vaincre la cécité est un combat que nous devons mener ensemble.
C’est pourquoi nous recherchons le soutien de tous ceux qui pourront nous aider à trouver les moyens financiers, et rassembler celles et ceux qui partagent notre engagement et nos convictions. Nous devons ouvrir des perspectives nouvelles pour que chacun, quel que soit son âge ou son parcours, puisse bénéficier d’une vision optimale, aujourd’hui et demain.
« Nous le réaffirmons : la perte de vision n’est pas une fatalité. Vaincre la cécité est un combat que nous devons mener ensemble. »