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Rayonnement international

Un leader engagé dans une science collaborative et sans frontières

Face à la complexité des pathologies visuelles, la recherche ne peut plus avancer en silo et demeurer une affaire isolée. En partageant savoirs et ressources avec des partenaires de référence dans le monde entier, l’Institut de la Vision s’engage à faire progresser une recherche ouverte, tournée vers des innovations pour la santé des patients.

Elena Gofas
Chargée de recherche

Un laboratoire franco-américain

Lancé officiellement en octobre 2024, le Joint Lab Inserm – University of Pittsburgh School of Medicine marque une nouvelle étape dans la coopération scientifique entre l’Institut de la Vision à Paris et le Vision Institute de l’Université de Pittsburgh. Ce laboratoire conjoint, virtuel mais structurant, vise à fluidifier les collaborations déjà nombreuses entre les deux instituts de recherche, en particulier autour des thématiques de l’imagerie de pointe et le développement de nouvelles thérapies (optogénétique, thérapie génique, régénération du nerf optique).

Partenaires depuis 30 ans cette année,  José-Alain Sahel, fondateur et directeur du Vision Institute à Pittsburgh, et Serge Picaud (directeur de l’Institut de la Vision) créent ce rapprochement pour donner un cadre administratif et réglementé à ces échanges internationaux. Initiée en 2018 à l’initiative de Michel Paques (Paris), Kate Grieve (Paris) et Ethan Rossi (Pittsburgh), l’édition 2024  des conférences annuelles i2Eye,  à Pittsburgh, en a été une illustration éclatante. Elle a rassemblé, autour d’un programme ambitieux sur l’ophtalmologie, près de 200 participants issus de 7 pays, dont 40 sont venus de Paris. Les échanges et les ateliers thématiques ont permis de poser les bases de futurs projets communs dont 2 thèses en cotutelle actuellement en cours.

En effet, à coté de la coordination de grands projets, ce Joint Lab vise à faciliter la mobilité des jeunes chercheurs entre les deux rives de l’Atlantique. Il ouvre la voie à une coopération durable, structurée, et pensée pour accélérer les avancées scientifiques au service des patients.

 

De gauche à droite : José-Alain Sahel, directeur du Vision Institute à Pittsburgh, Anantha Shekhar, doyen de la faculté de médecine de l’Université de Pittsburgh, Didier Samuel, président-directeur général de l’Inserm et Serge Picaud, Directeur de l’Institut de la Vision.

10 ans de collaboration franco-japonaise

En 2024, l’Institut de la Vision et le Centre de Recherche japonais Kobe City Eye Hospital ont obtenu le label CNRS « Projet de Recherche International » (PRI), reconnaissant et renforçant un partenariat scientifique qui s’est développé depuis plus de dix ans. Cette collaboration a commencé par une première rencontre avec la Dr Masayo Takahashi, pionnière dans le domaine des thérapies cellulaires régénératives pour les maladies de la rétine. Elle a été suivie d’une série de séminaires scientifiques conjoints organisés à Kobe et à Paris, consacrés à l’innovation en recherche sur la vision et en ophtalmologie.

Aujourd’hui, ce partenariat s’inscrit dans un programme de recherche structuré, axé sur le développement de thérapies innovantes pour les maladies oculaires. Il répond notamment aux défis de la recherche translationnelle et favorise des échanges réciproques de jeunes chercheurs. Un exemple concret est la visite de six mois d’Elena Gofas, chercheuse statutaire Inserm au sein de l’équipe « Imagerie en direct chez les patients et dans les cellules » à l’Institut de la Vision. Lors de son séjour à Kobe, elle a partagé son expertise en technologies d’optique adaptative développées à Paris, permettant d’améliorer le suivi, en particulier pour les greffes d’épithélium pigmentaire rétinien (EPR), et l’adaptation des techniques d’imagerie à des patients présentant des profils génétiques variés.

Cet exemple illustre le partage de connaissance dans l’intérêt des patients. Dans ce cas, la collaboration a porté sur l’implémentation d’une technique d’imagerie pour examiner la survie et l’intégration des greffes rétiniennes dans le temps, contribuant à évaluer l’impact fonctionnel réel de ces thérapies cellulaires sur la vision des patients.

« Ce n’est qu’après l’arrivée d’Elena que nous avons commencé à voir les cellules individuelles du greffon d’EPR. »

Dr. Michiko Mandai,
Directrice du centre de recherche du Kobe City Eye Hospital

Trio-VI, un projet européen qui unit trois centres d’excellence 

Le projet TRIO-VI (Translational Research on Innovations in Ophthalmology and Vision), financé par le programme Horizon Europe, vise à faire de l’ICTER (Centre international de recherche sur l’œil, Varsovie, Pologne), un pôle de référence européen dans le domaine de la biophotonique et de l’ingénierie biomédicale, tout en stimulant l’adoption de nouvelles solutions technologiques au sein des systèmes de santé européens. En collaboration avec deux partenaires majeurs, University College London, (via son Institute of Ophthalmology et le Moorfields Eye Hospital) et l’Institut de la Vision (en lien avec l’Hôpital national des 15-20), TRIO-VI répond à un double défi :

  • Développer des technologies de pointe en diagnostic et thérapie tout en formant les chercheurs et les ophtalmologistes aux nouvelles technologies des sciences de la vision.
  • Structurer un écosystème international de recher­che translationnelle alliant excellence scientifique, impact clinique et diffusion sociétale.
Chiffres clés des projets

89 projets nationaux
dont 20 lancés en 2024


28 projets européens
dont 5 lancés en 2024

18 projets internationaux
dont 2 lancés en 2024


18 pays partenaires
en 2024