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La valorisation, le moteur de l'innovation issue de la recherche

3 questions à…

Zahoua Djallali et Morgane Galfré
Juristes

— Quelles sont vos missions dans la valorisation des projets de recherche ?

Zahoua Djallali : Nous accompagnons les chercheurs dans toutes les étapes-clés de l’innovation, en amont des dépôts de brevets ou de la création de start-ups, afin de favoriser la maturation et l’exploitation des résultats de recherche. Nous veillons à sensibiliser les équipes de recherche à l’importance des enjeux liés à la valorisation, qu’il s’agisse de la protection des résultats, des partenariats industriels ou encore de la nécessité d’un encadrement juridique rigoureux des projets, afin de préserver la valeur de la propriété intellectuelle générée.
Morgane Galfré : Cette sensibilisation repose en grande partie sur la création d’un lien de confiance. Travailler en bonne intelligence dès l’émergence des idées permet une meilleure détection des projets à potentiel, ainsi qu’un accompagnement plus efficace. Par ailleurs, nous renforçons notre visibilité à l’international afin de développer des partenariats académiques et industriels.

— Quels outils ou soutiens renforcent la dynamique entrepreneuriale ?

Z. D. : Nous jouons un rôle actif dans la structuration d’un environnement favorable à l’innovation. En facilitant les interactions quotidiennes entre les chercheurs et les industriels, nous contribuons à créer des passerelles concrètes entre science et marché. Nous encourageons également l’esprit entrepreneurial en orientant les chercheurs vers les dispositifs adaptés, et en assurant un accompagnement personnalisé.
M. G. : Les chercheurs bénéficient également du soutien du label Carnot Voir et Entendre, notamment à travers des appels à projets qui financent des recherches en phase finale de développement. Nous avons accompagné quatre projets innovants en 2024 dans le cadre de cet appel, en assurant leur structuration juridique et stratégique.

— Quels leviers identifiez-vous pour intensifier la valorisation dans les années à venir ? 

Z. D. : Nous faisons évoluer notre action vers une dynamique d’anticipation, dépassant la logique de simple réponse. Elle s’appuie sur une approche pluridimensionnelle – alliant transfert technologique, communication, accompagnement institutionnel et synergies avec l’écosystème – et constitue l’un des piliers de notre stratégie de valorisation.
M. G. : Dans ce but, la structuration de projets à fort potentiel de transfert est renforcée. Cela passe par un business development consolidé par des équipes dédiées, pour accélérer le passage des innovations vers le marché. Impliquer les industriels, dès la genèse des projets, favorise une co-construction de solutions mieux alignées sur leurs besoins, et plus aisément transférables vers le marché.
Z. D. : Nous développons également des dispositifs de pré-maturation et de maturation, qui offrent les ressources nécessaires pour affiner et sécuriser les projets. Parallèlement, nous consolidons notre collaboration avec les SATT (Sociétés d’accélération du transfert de technologies), afin de simplifier les processus et d’établir une coopération solide et pérenne. 

« L’Institut développe un écosystème entrepreneurial dynamique. »